Louise a 10 ans, elle a fait un tour du monde en famille. C’est après l’avoir rencontrée à Melbourne, en Australie, que le projet de ce podcast est né. J’ai en effet été touchée par sa maturité et son regard sur le monde. Je lui ai donc laissé choisir le thème de son épisode :
Ce qui m’a marqué, c’est qu’il y a beaucoup de gens qui ne sont pas riches, mais qui nous sourient tout le temps, qui nous accueillent et qui sont très sympas…
Nous allons donc parler minimalisme, rencontres, apprentissages en voyage et écologie.
Apprendre à vivre avec moins de choses
La rencontre de l’Autre : un moment décisif
Louise et sa famille se sont rendus compte qu’ils n’avaient pas beaucoup de besoins matériels. Au fil du voyage, ils ont découvert qu’ils pouvaient vivre comme ces gens-là et qu’ils n’avaient pas besoin de tant de choses !
Aujourd’hui, c’était important pour Louise de transmettre cette vision car d’après elle, peu de gens sont comme ça, alors que la manière d’être des gens ailleurs donne envie d’être avec eux, de partager des moments, de faire plein de choses… Leur expliquer ce qu’on fait, mais de temps en temps eux ils nous montrent leur culture, ce qu’ils mangent, etc.
Moins de confort mais une expérience extraordinaire !
Louise a très vite compris que pour un voyage d’un an, elle serait obligée de faire des petits bagages. Mais cela ne lui a pas fait peur ! Elle a pris sa liseuse puisqu’elle aime lire, son doudou…. Vraiment peu de choses et ça ne l’a pas dérangée.
À propos de son confort, ça ne la dérangeait pas trop d’être dans la même chambre que ses parents ou son frère. Ils allaient parfois dans des hôtels, mais sinon, la plupart du temps c’était vraiment cool ! Elle dit n’avoir manqué de rien au niveau du confort !
Quant aux vêtements, rien ne lui a manqué :
Des fois on mettait le même t-shirt pendant quatre jours, mais ça ne me dérangeait pas parce qu’on vivait une aventure extraordinaire !
Concernant ses jouets, Louise reconnaît que c’est plutôt ses peluches qu’elle aurait voulu emmener. Mais finalement, maintenant qu’elle les a retrouvées, elle admet qu’elles ne lui ont pas tant manquées.
Faire son sac à dos
Au début (le contenu du sac a évolué durant le voyage), elle avait son doudou, sa liseuse, une boite de jeux de société pour s’occuper, quelques vêtements (mais ils étaient surtout dans les gros sacs de ses parents).
Leurs parents les ont laissé choisir ce qu’ils voulaient emmener. Par exemple, pour les peluches, Louise a choisi sa préférée, elle ne pouvait pas partir sans elle, Martin a aussi pris son doudou.
Au niveau des jeux, ça ne leur manquait pas trop, même s’ils ont été contents de les retrouver au retour. Ils ont emmené le Mille bornes, le jeu préféré de Louise, un jeu de 7 familles sur le voyage et le Uno – qui est connu dans le monde entier :
Même si chaque pays a ses règles, on a pu y jouer beaucoup avec les enfants des autres pays et ça c’était cool !
Ils se sont servis de ces jeux de temps en temps, quand ils s’ennuyaient, les soirs à l’hôtel ou en attendant le repas. Il avaient aussi des jeux drôles, comme le Yogi : c’est un jeu où une carte doit toucher une partie du corps, ensuite les cartes s’accumulent, ce qui amène les joueurs à se contorsionner, ça faisait beaucoup rire les enfants autour d’eux ! Louise confie que ça la rendait heureuse de pouvoir faire des jeux avec eux. Finalement, comme ils faisaient beaucoup de choses chaque jour, ils n’avaient pas tellement le temps de jouer.
Au niveau vêtements, ils se sont équipés avant de partir avec des vêtements de voyage.
À la question “Et si tu devais refaire ton sac pour repartir, prendrais-tu les mêmes choses ?”, Louise a répondu que oui car rien ne lui a vraiment manqué.
Le voyage : une leçon de vie
Une autre façon de communiquer
Pour jouer avec les autres enfants, Louise n’a jamais rencontré de problème particulier. Elle trouve que l’espagnol est une langue assez facile à traduire car les mots se ressemblent. L’anglais a été plus difficile par contre.
Mais on arrive toujours à se comprendre, par les gestes et puis papa et maman étaient là pour nous aider.
Le voyage et les rencontres : un déclic pour Louise
Quand elle a vu que des gens qui n’avaient pas grand chose étaient aussi heureux, qu’ils avaient toujours le sourire, qu’ils étaient gentil et polis avec elle, Louise a pris conscience qu’elle moins besoin de choses pour être aussi heureuse. Elle s’est rendue compte que si elle et sa famille faisaient pareil, ça ne changerait pas grand chose.
Elle raconte l’une de ses plus belles rencontres, là où elle s’est vraiment rendue compte de tout ça : c’était à San Clemente, en Équateur. Là-bas, ils ont pu visiter les cultures, cuisiner le maïs et promener les lamas avec les habitants, qui étaient en tenues traditionnelles. Les gens qu’elle a rencontré avaient un grand terrain, mais une petite maison et Louise se souvient que ça ne les dérangeait pas. Elle a apprécié découvrir leur mode de vie au quotidien et leur culture. C’est vraiment l’une de ses plus belles rencontres.
L’après-voyage : comment garder de bonnes habitudes ?
Louise émet un constat on ne peut plus clair : en France, nous avons la chance que l’eau du robinet soit potable alors on arrête les bouteilles en plastique !
On voyait tellement de gens, en Asie ou en Équateur, jeter les bouteilles partout. C’était l’horreur !
Ils ont donc décidé de ne plus en acheter, sauf quelques rares exceptions. Depuis, ils ne boivent que l’eau du robinet car les déchets plastiques les ont beaucoup marqués. Ils utilisent des gourdes.
Ces réflexes, ils les ont étendus à d’autres choses de leur vie quotidienne. Ils évitent au maximum les sacs plastiques, notamment pendant les courses, car ils terminent bien souvent dans la nature. Ce constat a beaucoup attristé Martin, le petit frère de Louise.
Louise est contente d’avoir eu ce déclic, car ça lui permet de faire plus attention aujourd’hui.
Après lui avoir expliqué la définition du terme “minimaliste” comme le fait de vouloir vivre avec moins pour profiter pleinement de ce qu’on a, Louise trouve qu’il correspond bien au mode de vie de sa famille depuis le tour du monde. Selon elle, s’ils n’étaient pas partis, ils continueraient à vivre comme les gens qui ne sont pas minimalistes. Le voyage leur a appris plein de choses, leur a fait prendre conscience aussi de plein d’enjeux.
Voyager pour comprendre l’essentiel
Louise a réalisé en voyageant qu’en vivant en France, nous avons de la chance au niveau de plein de choses : de la santé, des maladies, des vaccin, de l’eau potable au robinet, d’avoir des logements, la sécurité…
Beaucoup de gens se plaignent mais ils ne se rendent pas compte que dans le monde il y a des endroits bien pires que la France au niveau de plein de choses !
Avant de partir, Louise était plus petite, elle ne réalisait pas trop encore. Elle avait l’impression que tous les autres pays ressemblaient à la France, du moins en ce qui concerne le niveau de vie. Mais elle s’est rendue compte sur la route que beaucoup de pays étaient plus pauvres.
Si dans les grandes villes, elle a parfois eu peur, elle a surtout ressenti de la peine. Cependant, une fois qu’elle a réalisé que les gens gardaient leur joie de vivre et leurs sourires malgré la précarité, elle a été réconfortée.
Pour conclure…
Louise avoue avoir du mal à envisager un nouveau voyage à long terme, du moins dans l’immédiat.
En fait, j’ai bien aimé le voyage, mais à la fin c’était surement… enfin je ne sais pas comment trop expliquer, le voyage c’était cool, mais pendant toute la vie… à la fin il faudra bien faire une pause en France. Même si c’était difficile de rentrer après avoir fait des choses merveilleuses. Mais retrouver des gens français, la nourriture française (même si des fois on se faisait des petits plaisirs dans certains restos), faire une pause parce que ça fait plus d’un an qu’on n’a pas vu nos familles… Partir encore une fois un an ? Peut-être faire une petite pause avant !
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